Oui, je sais, ma présence est rare sur ce blogue. Cela ne risque pas de s’améliorer d’ailleurs, puisque la prochaine session s’annonce assez active avec cinq cours à donner cet hiver, donc trois préparations à faire. J’ai songé un temps à fermer boutique et passer à autre chose. Possible que ça arrive mais, pour le moment, ne fermons pas la porte, quitte à ne pas l’ouvrir trop souvent.
Profitons de la saison pour faire un petit bilan.
Et justement ,l’an prochain va se poser la question du renouvellement de l’engagement canadien là bas. Je crains bien que ça va continuer. Jamais intervention militaire canadienne n’a été aussi médiatisée. Vous souvenez-vous de la Bosnie ? Pourtant l’armée y a été plusieurs années. Or médiatiquement on ne nous épargne rien sur le sort de nos braves soldats à Kandahar, leurs épouses éplorées mais fières. Et ces rubans appuyons nos troupes qu’on voit sur nos autos, on se croirait aux Zétats. La militarisation des esprits est en marche.
Tout cela pour dire que Harper singe de plus en plus le pire de la politique américaine. Répression accrue des drogues, peines de prisons plus hâtives et plus sévères, hostilité bornée à toute intervention de l’Etat dans l’économie, dépenses militaires à gogo, environnement à zéro. Et ça marche bien. Sa cote se maintient. Et comme les libéraux et les autres partis d’opposition finiront bien par cesser de s’abstenir, probable qu’on aille en élection l’an prochain.
J’ai bien peur qu’il ne fasse qu’une bouchée de Stéphane Dion et des libéraux qui risquent de perdre une partie de leur vote de centre gauche dans le Canada. Quant au Québec… les nationalistes mous d’Adéquistan seront-ils assez naïfs pour mordre à la reconnaissance bien théorique de la nation québécoise ? Possible. Ils aiment bien Mario…
Me voilà bien sombre. Pourtant il fait un beau soleil et la journée d’hiver s’annonce agréable. C’est peut-être que je sens le Québec devenir une immense garderie peuplée d’immatures toujours insatisfaits à la fois du manque de protection des gouvernements mais qui râlent à chaque fois que ce maternage d’État vient contrer leur droit sacré de consommer, de gaspiller ou de ne rien savoir. On veut tous les services mais sans payer d’impôts. On veut de bonnes écoles, sans effort à apprendre. Des lois pour nous protéger qui ne s’appliquent qu’aux autres.
Une anecdote, entre mille. Dans l’autobus qui me ramenait de Montréal il y avait cette jeune fille, 20 ans max qui avait un bébé. Le genre c’est cool, un enfant. Pendant une heure et demie, concert de braillage, de limonage et de babillage. Pas une fois la jeune fille n’est intervenue pour le faire taire, occupée qu’elle était à raconter sa vie à un voisin (chum, ami ?). Probablement qu’il ne fallait pas brimer l’expression de son flot. Peut-être que maintenant on est plus obligé d’élever ses enfants puisqu’il y a des spécialistes pour ça dans les garderies. Mais la quiétude des autres ? Faudrait peut être faire un règlement sur les nuisances sonores dans les autobus interurbains comme on l’a fait pour le tabac ?
Et tiens, parlant de tabac. Les derniers règlements ont interdit la vente de cigarettes sur tout le campus de l’université. Bien. L’autre jour, manquant d’allumettes, je vais m’acheter un briquet à la coop-dépanneur du campus. Nenni. Il est également interdit de vendre des briquets ou des allumettes sur le campus puisqu’ils pourraient servir à des fumeurs.
Et 2008 s’annonce meilleure, on devra cacher les cigarettes à la vue des clients dans tous les commerces. Préparez-vous à faire la file aux caisses.
Et soyez heureux, la garderie veille sur vous.
Bonne année quand même.
Et Bonjour chez vous.