16 mars 2010

Trop de printemps ?

Il a fait 13, normalement il fait 2. On comprendra que le Québec n’est pas un pays normal. Cet hiver ne l’a pas été non plus. L’an dernier, le crocus fleurissait le 28 mars, l’année d’avant le 12 avril. Il a fleuri ce matin. Journée de désencabannement pour le chaouin ordinaire qui se défoule en gossant de la plate-bande, Prenant un peu de vin sur la galerie par un soleil irréel, il se dit, en bon québécois:


On va ben finir par avoir une tempête de neige pareil.

13 mars 2010

Un peu de géocritique

J’ai eu hier un drôle de téléphone d’un collègue de l’université. Il me refilait une invitation à siéger sur le comité scientifique d’un colloque construit autour de la géocritique, terme que j’entendais pour la première fois. Renseignements pris, je découvre qu’il s’agit du dernier cri en fait de critique littéraire. À lire un des textes fondateurs, ça fait vachement pomo.

Ah la post-modernité! Il fut un temps où j’en lisais pas mal en géographie. Puis je m’en suis lassé. Non pas parce que les idées et les éléments de la géographie qu’on y étudie soient sans intérêt. Au contraire, il me souvient d’avoir déjà monté une excursion de géo consacrée à l’organisation de l’espace du gros centre d’achat local et des grandes surfaces avoisinantes complétée par l’observation des bungalows voisins comme types de représentations territoriales. Puis j’ai découvert que John Brinckerhoff Jackson parlait des mêmes choses simplement, sans recourir au vocabulaire alambiqué du post-moderniste moyen. Et comme ma sensibilité de géographe m’a toujours porté plus vers les auteurs terre à terre que vers la haute voltige intellectuelle, va sans dire que les pomos ont pris le bord.

Non pas que je méprise ce genre de sport. Juste que j’ai la faiblesse de croire qu’on peut essayer de dire les choses simplement, ne serait-ce que pour être compris du plus grand nombre.


Je pense bien dire oui à cette aventure. D’une part, ça va me distraire un peu de la routine de l’enseignement et d’autre part, je sens que je pourrai connaître de nouvelles idées et redécouvrir La poétique de l’espace de Bachelard ou les fascinants Espèces d’espaces de Pérec.

Et je me prends à imaginer une cartographie des territoires de Jacques Ferron ou de Louis Hamelin tant par leurs oeuvres que par leurs vies. Ou encore une carte du territoire couvert par la littérature québécoise de telle ou telle période.

Bien sur que je parle pas mal à travers mon chapeau, je ne sais encore rien de la géocritique, mais ce sera une belle distraction. Comme disait un de mes géographes préférés: «la géographie n’a cessé de me divertir : n’est-il pas divertissant de mettre en procès ce qui se voit, de ruiner l’apparente évidence ?»

Pierre Gourou a raison : la géographie est un divertissement. La géocritique aussi ?

8 mars 2010

Pas de Tiffany pour le magoua

De retour de mon esacapade montréalaise. Finalement pas eu le temps d'aller voir l'expo Tiffany entre mes visites rituelles aux bouquineries et les démarches de ma demande de passeport. Il faisait tellement beau que c'eût été inconvenant de s'enfermer au musée. Et puis c'est tellement chouette de retrouver la famille et les vieux amis que Tiffany peut attendre. Samedi ballade avec les amis photographes sur le Mont-Royal noir de monde. On a pu y voir un nouveau sport: le surf des rampes, des jeunes qui s'amusaient à glisser en planche à neige sur une rampe d'escalier. Impressionnant.


Et la vue du belvédère du Chalet est toujours aussi chouette:

Photo: Daniel Lebarbé

C'est quand même bien d'avoir des images de vrais photographes sur ce blogue.

Et maintenant, de retour aux corrections après une bonne relâche.


3 mars 2010

Sherbroke-Montréal

17h 15 Tentative de live blogging dans le bus transdev-limocar Sherbrooke-Montréal. Départ sans problème, le car est aux deux-tiers plein, Le soleil se couche jaune clair entre les nuages et l'orford. La journée a été plutot nuageuse et fraîche. Autour des troncs dans les bosées qui bordent l'autoroute, les trous de fonte ont presque un pied, on se croirait fin mars, restera-t'il de la neige pour la tire dans les cabanes à sucre ?

18 h 58 retour dans un nouveau bus llautre est tombé en panne à magog. fait trop noir pour écrire fin du live blogging