18 septembre 2005

Vers l'Avenir

Pas grand chose à dire ce jourd'hui, journée paresseuse à niaiser sur le net et à lire plein de blogues, particulièrement aimé redécouvrir celui de Phersu et à me ballader dans sa ville avec le Vrai parisien.

Et tiens, ça me donne l'idée de vous montrer quelques images d'un tour de machine que j'ai fait il y a un mois avec mon vieil ami poète. On est allé dans son bout, L'Avenir. C'est le nom de son village.




Point central évidemment, l'Église et son plantureux presbytère devenu maintenant mairie faute de curé... Et à juste à coté, la maison d'un des fondateurs du village, Jean-Baptiste Aimé Dorion dit L'enfant terrible

Il a vécu de 1821 à 1866 et son surnom lui vient de sa vie politique agitée. C'était un anticlérical, progressiste, un rouge comme on le disait à l'époque. Toute sa vie il s'est battu contre la mainmise du clergé dans l'éducation, pour l'autonomie du Bas Canada et contre le projet de confédération. Pour pousser ses idées il avait fondé un journal, L'Avenir, qui a donné son curieux nom au village.

L'ami poète, qui y est né, me disait que bien des histoires courent sur lui encore. On raconte que tous les dimanche, à la sortie de la messe, il haranguait les gens de son balcon pour le plaisir de contredire ce que le curé disait en chaire. Selon une autre histoire, à sa mort, on a bien été obligé de l'enterrer dans le cimetière forcément (férocement ?) catholique, ce qui allait contre ses idées et aussi l'autorité du clergé. Si bien que la partie du cercueil où était sa tête aurait été placée hors des limites de la terre bénie, pour parler comme dans le temps.

On est allé se ballader ensuite dans les rangs question de trouver un refuge éventuel au poète fatigué.
Je ne sais pas ce qu'il se passait cet été mais il y avait de l'avoine partout dans les champs.


Et on est arrivé près d'Ulverton où il y a un très beau point de vue sur la rivière Saint François dont on oublie à quelle point sa vallée est belle à force de passer sur l'autoroute. Ulverton est un vieux village anglais presque déserté aujourd'hui sinon par les plateauiques en quête de ruralité qui font monter les prix.

Une des deux ou trois mitaines d'Ulverton. Les mitaines, c'est le nom que les francophones donnaient aux temples protestants, déformation probable des Meeting house de la tradition de Nouvelle-Angleterre.

Contents de ce tour de machine ?
Imaginez quand les érables seront rouges !

1 commentaire:

magoua a dit...

On en fera d'autre j'aime bien cette formule...