17 septembre 2005

La course

J’ai un ami pusher de cartes du Parti Québécois. Comme mon parti politique n’existe pas, j’encourage la cause en lui prenant une carte de temps en temps. Je ne suis pas particulièrement militant en général et au PQ en particulier. Ce parti sert tout simplement une cause à laquelle je crois, celle de l’indépendance du Québec. Parce que le Canada est un beau machin mais inutile, et tout simplement parce que cela me semble normal que le Québec ait son mot à dire dans le monde. Ce que ne permet pas le Canada.


J’aurai donc à téléphoner les trois choix de mon vote le 15 novembre prochain. Il est déjà fait, même si je ne sais rien de particulier des candidats. Mon premier choix est Louis Bernard. Il est laid. Il est vieux. Mais le fait que quelqu’un qui a vu neiger au sommet des cabinets de Lévesque, Johnson, Bourassa, Parizeau, Bouchard, Landry décide de revenir en politique active alors qu’il était de l’ombre m’épate. Que quelqu’un qui a vu les pires coups tordus, les échecs, bref tout ce qu’il a de pas publiable en politique en redemande me le rend éminemment sympathique. Il n’a aucune chance sinon celle de devenir ministre. Je le lui souhaite, c’est utile des vieux dans les changements de génération.


Deuxième choix: Richard Legendre. Là encore, c’est à l’aveuglette. Mais qu’un businessman tennisman veuille devenir chef du PQ, ce n’est tellement pas le profil du parti, que cela m’enchante. Il cause bien, semble déterminé et à ras du sol. Je le vois bien clancher Charest dans un match débat. Ma mère, qui l’a vu hier chez Bazzo, a été impressionnée. C’est bon signe.


Troisième choix, gagnant probablement, Boisclair. Il est jeune, il est beau gosse, il a été un bon ministre de l’environnement. Mon pusher de cartes, qui l’a connu à ses débuts, me dit qu’il est génial. Charest avait le même profil et je l’ai connu à ses débuts. Il m’a déçu mettons beaucoup, même si je ne m’attendais à rien. Je crains un peu la même chose. Il est gai, moi aussi. Mais je crains le Québec profond adéquiste. Cela lui prendra du courage et de la force et je lui en souhaite. Mais il est du sérail, ce qui ne me semble pas nécessairement une qualité.

Et pourquoi pas Pauline Marois ? Elle est le sérail.

Et pour ce qui est des autres de gauche, écolos et surtout nationaleux, j’espère que leurs appuis microscopiques leur feront comprendre que leur poids exagéré dans les instances ne reflète en rien la modération de la base.


À suivre quand même.

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