31 janvier 2006

Exit Dompierre

Réaction à chaud après le combat des livres qui vient de sortir celui de Dompierre, Un petit pas pour l’homme, que je viens de terminer. En partie d’accord avec le coté léger de la chose. Ce qui est loin d’être un défaut. Le style Dompierre est cabriolant, inventif, drôle, agréable et à lui seul m’a permis de comprendre un univers qui n’est pas le mien, tant par le lieu que le propos.


Cela ne le rend pas superficiel pour autant. Je ne sais pas pourquoi mais rendu page 87, c’est un hasard plus qu’un déclencheur précis, j’y décelais cette même impuissance que j’avais trouvée dans le livre de VLB Je m’ennuie de Michèle Viroly. Ces deux auteurs sont à des années-lumières l’un de l’autre mais pourtant il me semble y avoir un désarroi commun devant le monde. Bien sûr le propos n’est pas le même, mais l’impuissance est semblable. Et c’est un sujet grave dont il semble interdit de parler sur un ton léger.


J’ai été outré par les accusations de misogynie. Tant qu’à faire on pourrait aussi parler de la misoandrie des madames qui ont dit des énormités sur le sujet. Si c’est être misogyne que d’aimer les femmes pour leur corps, on me permettra de renoncer définitivement à comprendre l’hétérosexualité.


Conclusion. Les gars ne peuvent pas parler selon leur voix, leur point de vue, sans être considérés comme forcément immatures. Ils doivent faire des enfants, rester fidèles à bobonne, pour sa tête mais pas pour son corps. Étant entendu que leur cerveau ne saurait être que reptilien, tout autre point de vue est donc nul et non avenu.

***

Quant à l’issue du combat, je parie sur Francine Noël. Je ne l’ai pas lue, ni ne la lirai, ce n’est pas mon genre de truc. On me dit qu’elle écrit bien. Ça semble un peu rural, historique et bucolique et ça parle de relation mère fille. Une formule gagnante non ?

Addenda 15h30 Je trouve sur le site de Carole Beaudoin cet extrait du livre de Francine Noël qui me donne presque le goût de la lire:

« L'idée que le mâle est un être à modeler traîne dans la tête de bien des femmes : les hommes seraient tous à sauver. Mais de quoi, bon Dieu ? » (p. 123)

Ya au moins trois bonnes femmes du jury qui ont sauté ces lignes...

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Maureen a initié la mise à mort d'icelui.
Et il est maintenant d'usage de faire ainsi.
Faudrait tout de même pas ne choisir que des livres de recettes!
Kin toé.

magoua a dit...

Cela ne m'étonne pas d'elle, elle est habituée aux chapons. Et un des livres qui s'est vendu le plus l'an dernier c'est celui des recettes de Jeannette, le même (ou presque) pourtant best seller il y a 40 ans.
Quelqu'un peut la castrer ?

Anonyme a dit...

Magoua, tu as gagné ton pari. Francine Noel a gagné. ;o)

Carole