Il fait un froid québécois depuis quelques jours avec un vent aigre qui empêche le soleil de l’atténuer. En ce genre de temps le magoua s’active à classer ses papiers pour trouver les reçus d’impôts des deux dernières années pour calmer le fisc et lui réclamer son dû. Rentrée d’argent utile en ces temps incertains. Cette semaine de relâche me servira aussi à faire avancer quelques projets à moyen terme, nouveaux cours à proposer et possible inscription au doctorat l’automne prochain.
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Ce temps propice à la lecture m’a fait commencer l’histoire de l’homosexualité masculine de Didier Godard. Je n’en suis qu’à la première moitié du premier tome et j’aime bien. C’est une synthèse bien construite de choses lues ailleurs, chez Boswell notamment, mais le parti pris de vulgarisation ne simplifie pas trop et demeure plus agréable à lire que les traités érudits.
Lecture d’autant plus pertinente que des prêtres québécois contestent l’attitude de fermeture de l’Église locale et pontificale face à l’homosexualité. Il s’était dit des énormités à ce sujet durant le débat l’an dernier et ma lecture de Godard me rappelle quelques faits bien connus pourtant trop oubliés. Tout d’abord que le mariage comme sacrement religieux n’a été institué qu’au XIIe siècle et n’est donc pas si fondamentalement chrétien. . Qu’il existait dans le rite byzantin un cérémonial d’union de personnes de même sexe, utilisé presque jusqu’au début de XXe siècle. Que l’Église vouait un culte à Saint Serge et Saint Bacchus (fête le 7 octobre selon le calendrier liturgique) un couple de deux gars martyres romains. Ils ont même encore un sanctuaire à Constantinople, aujourd’hui Istanbul.
Saint Serge et Saint Bacchus Photo trouvée ici
La leçon de Goddard jusqu’ici est simple, la répression de l’homosexualité est quelque chose de récent et servait à des fins plus souvent politiques que morales. Je vous laisse conclure.
J’y reviendrai.