3 novembre 2010

Dit par un autre

Depuis un temps je cherchais les mots pour l'écrire, plus besoin maintenant:

« On nous rabâche que tous les présidents se font rappeler à l'ordre à ces élections de mi-mandat, sauf qu'ici le rappel à l'ordre pourrait prendre l'allure d'une énorme claque. Mais plus encore que l'ampleur du désaveu, c'est sa nature qui frappe vraiment.
Est-ce que je me trompe? C'est M. Obama lui-même que l'Amérique profonde s'acharne à détester, bien plus que ses timides réformes. Et dans M. Obama, ce n'est pas le Noir que l'Amérique profonde déteste. C'est l'intello.
Bien sûr la crise, bien sûr le chômage. Mais surtout l'intello. Cette façon de gouverner. Cette idée tout intellectuelle de lareprésentation dans la gouvernance. Pas la représentation au sens théâtral. Au sens de médiation. Au sens d'une démocratie gouvernée. Par opposition à une démocratie directe, en prise directe avec le peuple, qui vocifère sa souveraineté toutes les cinq minutes à travers des Glenn Beck, des Sarah Palin.
M. Obama n'est pas un président populiste, pas le président du gros bon sens. M. Obama va se faire planter aujourd'hui par ressentiment populaire.
Et nous sommes quelques millions de petits Judas, ce matin, à renier Obama, à rire avec les autres de ce prince des nuées que ses ailes de géant empêchent de marcher... Nous sommes des millions, à gauche, de totale mauvaise foi, à grossir cette marée noire. Pas celle de BP; celle de Palin, Beck, Michele Bachmann, Dick Armey, Jim Demint, ce goudron, cette merde noire qui déferle sur l'Amérique et jusqu'à la mairie de Toronto. »
Et si vous pensez que ça n'arrivera pas au Québec, vous avez la mémoire courte ou vous ne lisez pas le Journal de Montréal.

2 commentaires:

manouche a dit...

Obama trop bien pour les U.S.A et ses bouffeurs de hot dogs!

magoua a dit...

ya de ça, il est bien trop intello