31 juillet 2010

Gaspésie jour 5 Vers le retour...

Nous étions donc à Cap-aux-Os levé assez tôt pour voir passer un cargo dans la baie de Gaspé.

On a toujours dit mille merveilles de cette superbe baie, de ses capacités nautiques, avec raison, mais faute d'arrière-pays le plus beau port naturel du monde ne sera jamais qu'une belle baie. Tant mieux pour le paysage mais hélas tant pis pour l'économie gaspésienne. Après le déjeuner on reprend la route. Nous effleurons Forillon un des plus beaux coins de la Gaspésie... si on oublie qu'on a du y exproprier beaucoup de monde pour faire place aux touristes. Et les emplois promis≠ se sont évidemment pas pointés.
Les falaises de Forillon côté fleuve sont vraiment l,extrémité de la Gaspésie. À partir de ce moment notre route va direction Ouest, vers le retour, avec comme premier signal le phare de Cap des Rosiers.
De là les villages se succèdent, d'anse en anse, chacun son église, sa plage, son quai, autrefois. C'est une des choses que j'ai observé d'ailleurs autrefois tous les villages avaient leur quai puisque tout le trafic se faisait en goélette. Avec la route cette navigation s'est évaporée et le gouvernement fédéral en a abandonné la plupart, sauf dans les villages où la pêche est encore active. Je serais curieux un jour de voir la Gaspésie en goélette, de village en village comme c'était autrefois. Ou plus simplement à pied, comme l'a fait mon grand-père, de Gaspé à Sainte-Anne des Monts (180 km ). Un autre temps, un autre rythme.


Après Pointe jaune, la route qui longeait l'estuaire entre dans les terres, et grimpe sur le plateau qu'elle dévalle d'une vallée ou d'un village à l'autre. Au sommet des collines du bord de mer on a des éoliennes vers l'Anse-à-Valleau.

On passe pr un coin où j'ai déjà rêvé de m'établir: Grand Étang. D'un coté un lac

Et de l'autre la mer...

Et le chapelet de village se continue. On arrête à Grande Vallée et je constate qu'à la caisse populaire il n'y a personne au guichet automatique mais que les caissiers sont débordés. Ah la vie le village où retirer son fric demeure quelque chose d'humain, par choix même si c'est plus lent, on est pas en ville... Et Grande Vallée est un beau village:
Encore des falaises, des côtes et un autre village, Rivière Madeleine où Jacques Ferron, qui y a été médecin, a maintenant sa rue. Ensuite la route recommence à serrer plus la côte. Les villages se terrent au long des anses où se terminent des vallées encaissées dans un plateau de plus en plus élevé.  Anse Pleureuse, Gros Morne, et surtout Mont Saint-Pierre, la plus belle d'entre toutes.

Mont Saint-Pierre from magoua on Vimeo.

On dînera à Mont Saint Pierre au resto de l'hotel du village. Et après une petite virée dans la vallée

On reprend la route.

On s'arrêtera ensuite à La Martre, que j'appellerai toujours Rivière à la Martre, où mes grands parents on longtemps habité au presbytère avec mon oncle curé. Ça fait drôle de revoir un paysage trente ans uns tard un paysage dans lequel on a longtemps séjourné. Ce paysage est devenu emblématique de la Gaspésie avec son phare rouge vif :


La Martre from magoua on Vimeo.

On visite le petit musée de l'endroit et on convient d'une visite de groupe au phare cet automne. Pour ma part, je l'ai déjà visité avec son dernier gardien...

Prochaine étape Sainte Anne des Monts. On devait y coucher en principe, mais il est tôt et ma collègue qui est en forme préfère s'avancer aujourd'hui. On s'enquiert de l'auberge de jeunesse locale tout est beau et on continue. J'ai beaucoup de souvenir de jeunesse là aussi et j'aurais bien aime saluer mes rares cousins qui sont restés en Gaspésie mais ce sera pour une autre fois.

Petit arrêt à Cap Chat d'où l'on voit bien les Chic-Chocs. J'en avais gardé une image éblouissante la dernièere fois qu'on était passé ici à l'enterrement de mon grand-père. C'était en mai il faisait exceptionnellement chaud et les montagnes encore toutes blanches étincelaient dans le décor fauve et terne du début du printemps. Nous voici début juillet après un hiver doux et il reste encore un peu de neige sur les flancs des montagnes, petites taches blanches sur la photo: 

Passé Cap-Chat c'est la litanie des villages qu'on décomptait avant d'arriver chez nos grands-parents. Capucins, Grosses Roches, Les Méchins (habité par les méchinois), Saint Félicité, Matane... Une côte que je connais bien, maintenant envahie d'éoliennes qu'on aurait pu mieux dissimuler dans le paysage. On passe Matane, la collègue en forme est prête à se rendre à Rimouski. Depuis Sainte-Anne, le paysage s'est adouci, les montagnes se sont éloignées et on revient au Bas-du-Fleuve. On fait un petit croche voir les Boules (ma collègue ne croyait pas que c'était un nom de village) et apercevoir au passage les riches chalets des anglais de Métis. Faut dire que la baie est belle...

À Sainte-Flavie on reprend le bout de 132 sur lequel nous étions il y a quelques jours. Ma collègue fatigue et on convient de se payer un chic hôtel downtown Rimouski.
On est en vacances après tout...


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