Il fait mauvais ce soir. Pour les automobilistes s'entend. Le 14 février hante Sherbrooke. Ce n'est pas qu'on soit obsédé de la Saint-Valentin, c'est plutôt qu'on se souvient de celle il y a deux ans où la ville avait bloqué. Tantôt la côte King était fermée. Ça semble moins pire ce soir. Je suis au chaud, j'écoute Dylan, en buvant un bon petit rouge ramassé à la Régie tantôt.
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Depuis les derniers mois, je suis attentivement l'actualité économique et comme j'ai l'intention de ravauder mon blogue dans les prochains jours, pourquoi ne pas y inaugurer une liste de blogueurs de crise que je suis régulièrement. Of course la plupart de ces sites sont en anglais (suis ouvert aux suggestions). Anyway money talks. In english ouite parfois ze frenche accentte. Et pour se mettre dans l'ambiance, quelques chansons de circonstance.
David Byrne, The sound of buisness (Music for the Knee play)
Leonard Cohen, the Future, the future.
Et si tout cela vous déprime, un peu de rock indépendant français :
Pigalle, Renaitre, Regards affligés... Le plus classique est Paul Krugman. Il écrit dans le New York Times. Il est prix Nobel. Il a son blogue. Dans les quasi institutionnels, par le sérieux et parce qu'ils ne sont pas inféodés, il y a Calculated Risk blogue immobilier mais qui déborde sur l'économie, ses graphiques sont légendaires. Naked Capitalism (titre prophétique, le roi est effectivenet nu) reprend les textes du jour et les déconstruit soigneusement. Un dernier, Jesse, réfugié en Suisse évidemment, où il tient un Café Américain parfois amer mais toujours lucide. Je serais malhonnête de dire que je comprends toujours ces experts, mais à force de les fréquenter ils me donnent l'intelligence de choses que je ne comprends pas.
Dans ce monde, il y a des piétons astucieux. Tropical bear est le genre d'amateur français comme on les aime. De l'île de la Réunion cet amateur serait riche à Wall Street mais voilà, c'est un bricoleur astucieux et lucide comme on en voit dans les films de Tati, mettons. Comme c'est un prof, il a le souci d'expliquer, aussi ses archives sont riches. Dans le genre britannique, tongue in cheek, j'adore Some assembly required, parce que il a inventé une forme de bloggage qui est un exercice de style, une forme, mais aussi un fond qui n'oublie jamais la dimension bêtement écologique de cette crise.
De ces très noirs prophètes, j'ai dit comme j'aimais Clusteredfuck Nation, critique des banlieues infinies dans lesquelles ont vit en général. J'aime bien aussi les cris de ce très vermontois Ashes to Ashes, lui aussi préoccupé de ce que les USA soint aux abonnés absents. Et si il y a beaucoup de merdes paranoiaques beauf dans ce mouvement de survie (ceux qui amassent les fusils plus que les grains ou les fêves) mais Dégringolade me semble plus critique, plus humain. Parce que entre une recette de bière maison ou de fêves de survie, il n'a pas oublié qu'on a besoin de livres.
En ce sens, c'est un sage.
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Dans ce monde, il y a des piétons astucieux. Tropical bear est le genre d'amateur français comme on les aime. De l'île de la Réunion cet amateur serait riche à Wall Street mais voilà, c'est un bricoleur astucieux et lucide comme on en voit dans les films de Tati, mettons. Comme c'est un prof, il a le souci d'expliquer, aussi ses archives sont riches. Dans le genre britannique, tongue in cheek, j'adore Some assembly required, parce que il a inventé une forme de bloggage qui est un exercice de style, une forme, mais aussi un fond qui n'oublie jamais la dimension bêtement écologique de cette crise.
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Dernier groupe, que j'appellerais les résistants. De ceux là il y en a plein de québécois qui sont déjà la et d'autres que je devrais ajouter. Ils auront leur note à eux seuls. Signalons pour ce soir quelques américains. C'est qu'il y en a qui ne croient plus aux USA. Qui pensent que tout va s'effondrer. C'est une idéologie à laquelle je n'adhère pas trop, celle des survivialistes, de ceux qui se préparent en amassant des réserves de nourriture et des gros guns, préparés qu'ils seraient à la catastrophe à venir. Mais est-ce une idéologie si différente de celle des granos des années 1970 ? Et pour avoir habité à la campagne il est utile de se faire des réserves, au cas où.
De ces très noirs prophètes, j'ai dit comme j'aimais Clusteredfuck Nation, critique des banlieues infinies dans lesquelles ont vit en général. J'aime bien aussi les cris de ce très vermontois Ashes to Ashes, lui aussi préoccupé de ce que les USA soint aux abonnés absents. Et si il y a beaucoup de merdes paranoiaques beauf dans ce mouvement de survie (ceux qui amassent les fusils plus que les grains ou les fêves) mais Dégringolade me semble plus critique, plus humain. Parce que entre une recette de bière maison ou de fêves de survie, il n'a pas oublié qu'on a besoin de livres.
En ce sens, c'est un sage.