9 juillet 2006

lectures sulfureuses

Ce soir j’écris coupé du monde. Des écouteurs sur la tête. Mais devant le jardin.

Dans un lot de bouquins à 1$ trouvé un livre au titre étrange : L’avenir de l’intelligence, d’un auteur infréquentable : Charles Maurras.


Le style est évidemment dépassé, grandiloquent mais tout de même efficace. Sa rhétorique ressemble parfois à celle du chanoine Groulx. Ses idées sont évidemment royalistes nationalistes conservatrices et plus que douteuses. Le pouvoir suprême par les liens du sang contre celui de l’opinion, ça n’est pa une bonne idée. Sauf chez les Bush ou les Kennedy.

J’y trouve des phrases curieuses : « Mais le principal avantage que trouve l’Argent à subventionner ses ennemis déclarés provient de ce que l’Intelligence révolutionnaire sort merveilleusement avilie de ce marché. Elle y perd sa seule source d’autorité, son honneur : du même coup, ses vertueuses protestations retombent à plat. » Tout ça me fait penser aux mésaventures récentes d’un certain quotidien français. Et sera vraisemblablement réécrit ici.

Cela dit c’est une pensée qui a été influente au Québec, et cette curiosité qui me l'a fait lire. On sait que Trudeau et bien des intellectuels de sa génération y ont été sensibles. Dans le contexte catholico national du des collèges classiques des années trente cela se comprend. Mais bon. On en est heureusement revenus depuis.

Aucun commentaire: