15 janvier 2011

Un beau vieux film

L'autre jour, j'entendais des étudiantes parler de La belle et la bête et de louanger le film de Disney. Je n'ai pas pu m'empêcher de leur demander si elles connaissaient la version de Jean Cocteau. Dans le brouhaha de la fin du cours elles m'on dit que non. Elles ne connaissaient probablement pas Cocteau non plus. Moi non plus, si ce n'avait été de cette curieuse prof du cégep qui nous avait fait lire la Difficulté d'être dudit Cocteau. J'avais aimé ce livre, ce qui m'a amené à écrire un texte dans le genre de plutôt que de faire le banal résumé. Dans ce temps là, les profs nous proposaient souvent ce choix et j'aimais mieux m'épivarder en création plutôt que de résumer banalement. Payant coté note, puisque personne ne le faisait, utile aussi pour l'exercice d'écriture et l'introspection demandée dans le contexte.  Je me souviens d'avoir pondu un texte sur les masques, ceux que l'on se donne et qui, à force de les porter, nous transforment à leur tour. Mais le masque, on le choisit aussi... Elle avait bien aimé.

C'est dans ce cours qu'elle nous a présenté le film de Cocteau. Et le hasard avait fait que dans notre groupe, il y avait une dame qui était figurante dans son film. Je vous laisse imaginer les potins du plateau de tournage, toujours sous entendus (on est en 1979), mais néanmoins explicites. Le film est daté. La langue des comédiens va du français classique à la gouaille des banlieues de 1940. Mais bon, Cocteau avait un flair, une audace et le carnet d'adresse que ça prenait. C'est un conte pour enfants que seuls les adultes peuvent comprendre.

Ça se trouve sur You Tube.

3 commentaires:

manouche a dit...

Quand on était "beau" à l'époque c'était suivant des canons précis et sans faute! heureusement que la gamme s'est élargie!

Calyste a dit...

Tiens, c'est drôle: j'ai aussi parlé de ce film que j'aime il n'y a pas longtemps sur mon blog.

magoua a dit...

@manouche ce qui prouve une fois de plus que la beauté est éphémère ;-)
@Calyste on a des goûts en commun... D'ailleurs je me demande la tête que ferait un quelconque producteur si on lui proposait un projet semblable aujourd'hui.