Il y a des fois où je pense que je lis trop de blogues économiques. Ça rend extrêmement pessimiste. On a l’impression d’assister à une grosse catastrophe au ralenti. Une sorte de désastre abstrait. Les milliards pleuvent, se gonflent et se dégonflent. Le prix du pétrole passe de 50$ à 150$ le baril pour redescendre à 40$ en moins de deux ans. En six mois le dollar canadien passe de la parité à 80 sous US. La bourse perd la moitié de sa valeur. GM est en faillite.
Si, sous Eisenhower, ce qui était bon pour GM était bon pour les Etats-Unis et vice versa, devient inquiétant sous Bush.
C’est qu’à suivre les indicateurs économiques, on a l’impression de revoir ce veux cliché des films de série B quand la machine devient folle et que les aiguilles des cadrans se mettent à tourner en tout sens. Il y a un mois, le ministre des finances du Canada coupait les dépenses par peur d’un déficit, voilà qu’il songe à en faire un de 30 milliards en 5 ans et que c’est une bonne chose. D’ailleurs l’exemple vient d’en bas. Sans le dire, les USA viennent à de nationaliser en douce le secteur bancaire, les assurances, maintenant l’automobile. Demain l’électricité, la santé et pourquoi pas l’acier, les chemins de fer et les transports ? Ironique qu’un Bush ennemi soit disant déclaré du big government finisse sa carrière en socialiste obligé. Mais, comme on dit au Monde Diplomatique, socialisons les pertes, privatisons les profits.
Personnellement, cette crise ne me touche pas. Je n’ai pas tellement d’argent investi. Le boulot ne manque pas, au contraire. Et dans mon domaine, force est de croire que l’avenir est pas mal. Les chômeurs seront instruits. Les étudiants, ayant moins de boulot, pourront même peut-être même s’intéresser un peu plus à leurs cours
Et c’est là où je rêve que cette crise ramène aux choses ordinaires. A une société plus tranquille, plus locale.
Humaine, mettons.
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