12 mai 2006

Doux printemps

L’avantage d’un blogue sur un jardin, c’est que les mauvaises herbes n’y poussent pas quand on le néglige. Il a tellement fait beau ces derniers jours que je me suis laissé aller à une douce farniente entre deux coups de jardinage. C’est la magie du printemps au Québec, on passe des bourgeons aux premières feuilles en une semaine ou presque. Et chaque jour de nouvelles fleurs au jardin, des plantes à transplanter, des boutures et des semis à faire. Journée douce encore aujourd’hui mais on sent la pluie qui vient et une bonne odeur de gazon coupé.

***

Lu ces derniers jours La Jument verte de Marcel Aymé, que je rebaptiserais bien volontiers la France chaouine. J’aime bien cet auteur qui sait observer ses personnages avec amour mais non sans ironie. Lu aussi Le Goût de Monsieur, un des tomes de l’histoire de l’homosexualité masculine de Didier Godard. Au fond, sa thèse est simple, c’est le 19e siècle, la première moitié du 20e (et encore) qui sont les périodes les plus sombres dans ce domaine, puisqu’à la répression légale se sont ajoutées les répressions sociales, familiales ou psychologiques. L’interdiction des amours masculines en devient plus totale qu’avant. Et bien plus dangereuse aussi. Car elle tue beaucoup plus par suicides plutôt que par quelques rares bûchers de sodomites. C’est tellement plus discret.

***

Pour le reste, j’attends mon chômage, je mijote sur le doc et médite sur le bouquin à tirer de ma maîtrise. Ce chantier s’ouvrira la semaine prochaine.

Surtout s’il pleut

Et les oies ? Demain.

Aucun commentaire: