Il fait un temps d’automne exemplaire. Gris, humide et frais. Cela me porte à me replonger dans le ménage, le lisage et même le visionnage de films.
À ce propos, même si je ne vois que peu de films, je suis en train de développer un culte pour Tati et notamment son Playtime que je me suis repassé encore hier. Sans dialogue ou presque voilà un film qui en dit plus sur la condition moderne que les œuvres bavardes de Denys Arcand, que j’aime bien pourtant. C’est que Tati montre plus qu’il ne raconte. Il me fait penser aux tableaux de Brughel, ces paysages où l’œil trouve toujours des choses nouvelles à voir dans un coin. D’où le plaisir à revoir encore et encore certaines scènes. Et le personnage est vraiment attachant comme en témoigne cette entrevue aux (très riches) archives de Radio Canada.
Lire l’histoire de la province de Québec de Rumilly est toujours divertissant. Aux tomes 8 et 9, on en est à la guerre des Boers (1899-1902). On y commence une vieille tradition : le Canada Anglais veut s’engager dans cette guerre impériale, le Canada Français ne veut rien savoir. Laurier fafine et aide sans aider officiellement. Aujourd’hui, la puissance impériale n’est plus la même mais les opinions n’ont pas tellement changé.