26 janvier 2012

Ouf...

Ce soir je pense que j'ai l'esprit libre. Suis à jour partout et j'ai fini de courir à gauche à droite en chien fou.  C'est que la rentrée a été essoufflante, entre mes notes et corrections en retard, un nouveau cours à monter, une réorganisation de l'appart  et tous ces petits événements qui se bousculent. 

Dans le lot, il y avait même une première:  un compte-rendu de lecture demandé par une vraie revue scientifique alors que je ne suis pas dans le circuit. Ça fait un petit velours mais aussi une peur du ridicule, imaginez, moi humble chargé de cours, juger de vrais sorbonnards... C'est fait, bien écrit m'a t'on dit, et envoyé.  Advienne que pourra.   

Quant au nouveau cours que je monte, je me suis donné le défi (et la tâche ! ) de le construire en partie autour d'un blogue. Cela se précise tranquillement dans ma tête a fur et à mesure que les jours avancent. C'est que j'aime bien me donner de la place pour improviser quand je donne un nouveau cours. Il faut sentir les groupes, humer les intérêts et y répondre pour aller plus loin. En plus, le cours étant complémentaire, je me sens plus libre que s'il n'était qu'une composante de ces cheminements trop balisés qui sont la norme des cégeps. 

Donc un blogue de cours. Ce sera d'abord un recueil de liens. On a beau dire nos jeunes nés avec le web et les ordis, il me semble qu'il n'en font qu'un usage assez superficiel. Pour la plupart, chercher sur internet, c'est taper un sujet dans Google, prendre les premiers sites qui passent, sans juger de la pertinence. Et comme Wikipédia gagne toujours, la recherche s'arrête là. C'est passer à côté de bien des bibliothèques virtuelles plus riches. Donc important des les orienter dans la jungle. 

Ensuite, leur demander de contribuer au blogue par des textes, des liens, des compte rendus de recherches etc. Mon intention est de les faire écrire, ce qu'ils n'aiment pas en général, parfois simplement parce qu'ils ne peuvent pas le faire adéquatement.  Il faut comprendre ici que la moitié de mes étudiants de ce cours sont dans une sorte de sas d'entrée du cégep,  pour cause de retour aux études, de piètres résultats qui leur ont fait rater une filière technique en demande et tutti quanti. Donc beaucoup de coaching à faire  pour leur donner la petite vanité de voir un de leurs textes sur un site. Et pour les autres étudiants, leur ouvrir une porte et les laisser aller fureter. Les plus libres iront plus loin. 

Voila donc la rentrée terminée. J'ai de bons groupes, je pense. 

Et comme je remets à jour le cours sur la Chine de mes universitaires, voici à quoi ressemblera leur pause musicale. D'abord un classique, Liu Fang et sa pipa : 

Et pourquoi pas un groupe alternatif de Shijiazhuang (une sorte de Drummondville chinois, gros comme Montréal. ) 

Le groupe se nomme en anglais Omnipotent Youth Society (Ironie ? Va savoir !),  la chanson Kill the One from Shijiazhuang. Ça parle de la grisaille, de la vie perdue dans les usines, les magasin, les écoles. Et du rêve des guerriers du Nord qui changeraient tout. 
Comme une odeur de prog québécois des années 1970. Genre Octobre ou Paul Piché. 
Marxisme en moins, probablement. 

De la musique dans le cours de géo, on parle d'éducation totale.
Sont-y pas choyés mes jeunes ?



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