Les lecteurs de ce blogue savent que je suis un mécréant télévisuel. Et si j’ai bel et bien l’objet, il est en général débranché et surtout pas câblé. Pourtant je constate que depuis quelques années il m’arrive d’écouter la télé plus souvent mais toujours via internet. Certes l’écran est plus petit, mais on en est plus proche. Ma consommation est plutot limitée à l’humour: 3600 secondes d’extase, le Today Show ou encore le Colbert report.
Aussi c’est à ma grande surprise que me suis tapé hier en rafale toute la série des Aveux, nouveau téléroman de cet automne à Radio Canada. Procrastinage habituel des corrections de fin de session bien sûr, mais série vraiment scotchante comme on dit à Paris. Pour vous donner une idée de l’histoire en voici le synopsis, extrait du site de Radio-Canada
«Aveux, c’est l’histoire de Carl Laplante qui, par amour, a choisi le silence à la suite d’un drame qui a remis en question toute sa vie. Pour survivre, il a attendu d’avoir ses 18 ans et a quitté famille et amis, sans leur donner de nouvelles par la suite. C’était il y a 15 ans. Maintenant, il s’appelle Simon, il s’est inventé un nouveau passé et a rencontré Brigitte avec qui il partage sa vie depuis huit ans. À 33 ans, malgré l’imposture, Simon semble avoir trouvé une certaine paix grâce aux liens profonds qu’il a tissés avec ses nouveaux amis, ses collègues de travail et sa belle-famille qui l’adore.
Lorsque le récit d’Aveux s’amorce, le hasard fait que Simon Laplante est obligé bien malgré lui de renouer avec tous les acteurs... et l’horreur de son passé.»
C’est qu’on est loin des éternelles tasses de café dans la cuisine de Mme Payette ou de la grandiloquence véhellebienne. Le montage est nerveux, mais respectueux, les images et cadrages recherchés, techniquement c’est impeccable. Le scénario est imprévisible et les personnages sont attachants, réalistes et bien campés. Tous le comédiens y sont excellents, notamment Guy Nadon et Danielle Proulx en parents du très cute Maxime Dénommée.
Il y a une perfection rare dans le texte de Serge Boucher qui sait donner à chacun des protagonistes un niveau de langue qui ajoute à leur image. Cela peut être anodin, mais il n’est pas si facile d’écrire en québécois de façon naturelle, ni trop perlée ni trop joualisante. Et c’est bien le génie de cette série que de savoir jouer le réalisme autour d’une histoire abracadabrante filmée de manière inventive.
Et en plus, c’est une chouette idée que de rediffuser la chose sur le web.
Pour le mécréant télé que je reste.
P.S Une seule chose plate: impossible pour moi de voir la fenêtre de diffusion en plein écran sur le mac, j’ai dû me replier sur mon vieux PC. Indifférence radiocanadienne ou incompétence mienne ?
2 commentaires:
Tu rates la série Apocalypse sur TV5. Qu'on peut évidemment aussi voir sur le net. Mais sur écran HD, c'est génial.
Merci j'étais en train de l'oublier cette série...
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