12 avril 2006

Première veillée

Aujourd’hui temps presque chaud. Première presque journée d’été. Le soleil est parti la pluie s’en vient. Suis arrivé de Montréal ce midi, je viens de passer deux heures à nettoyer le jardin. Il vente un peu mais l’air est doux et les oiseaux entament leur concert du soir.

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Je suis revenu de Trois-Rivières hier, encore plus perplexe que quand je suis parti. Mon contact là-bas m’a plutôt suggéré un sujet nouveau, plus près de la géographie physique que de l’humaine. Ce n’est pas trop dans mes cordes mais peut-être plus court à réaliser que ce à quoi j’avais pensé. Le contact a été très sympathique. Par contre, les locaux de l’UQTR ressemblent à un gros cégep, dans le style carcéral des années 1970.

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Mes nombreux déplacements en bus m’ont permis de lire Le cœur éclaté de Tremblay. Une belle histoire. J’ai mieux compris le génie de sa langue. Elle est québécoise à tel point que les dialogues qui se passent à Key West, qu’on imagine en anglais, sont traduits en québécois de Tremblay qui est une savante notation. On serait curieux de lui faire traduire Kérouak, c’est une langue plus amériquaine que celle du VIe arrondissement de Paris.

En ce sens, le faux débat sur Tremblay, bien rendu chez Laurent, me semble plus refléter la profonde nullité des grands médias québécois. On fait une montagne probablement parce que le journaliste québécois moyen ne l’a jamais lu. Ou compris. Parce que le journaliste québécois moyen est expert ailleurs. Ainsi RDI a été bien déçue de ne pouvoir faire son émission spéciale sur le libération conditionnelle de Guy Cloutier. On a du paniquer dans salles de rédaction sur le non événement qui en devient forcément un puisqu’on en parle.

Pendant ce temps, il y avait combien d’autres procédures semblables au Québec ?

Décidément, le téléjournal est devenu un très mauvais téléroman.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Que je te raconte. Lors d'un salon du livre tenu à Québec, Tremblay était dans un bar appelé joliment "L'amour Sorcier". Le hasard voulait que j'avais dans mon sac à dos son roman.
J'ai déposé le livre sur ma table et ai rien dit.
J'ai entendu Tremblay dire à des amis qui l'accompagnaient " Il a mon livre".
Ai rien fait et dit.
Me levant pour partir, Tremblay m'a fait signe.
Me suis appproché. L'ai salué. Et il m'a demandé si je voulais qu'il écrive qqch sur le livre.
Lui ai dit oui. Ben oui! :)
On a placoté un peu.

Ai encore le livre autographié. En fait, il est signé. Par la main de l'auteur.
Avec un joli mot: "Pour Gérald...Fraternellement...et bonne fin de lecture".

Il a une très belle signature. Du beau dessin. 09/07/1993

Étonnant que tu me ramènes à ces émotions de 93 (le "tu" étant au lieu du "vous" tout un autre sujet de discussion...Macadam Tribu viens d'en faire la démo.).

Quand tu passeras par Québec, te montrerai le livre faisant l'objet de la signature de Tremblay. Mais ne ne demanderai aucun droit d'accès...

magoua a dit...

Belle histoire et ça me fait penser que j'ai encore un Boisvert dédicacé à te remettre en remerciement d'hébergements antérieurs. Sais plus si je descend à Qc fin avril, mais je te fais signe si j'y passe. Rappelle moi de ne pas l'oublier ce livre.

Et fais gaffe aux droits d'accès, l'agent de Tremblay veille aux droits d'auteurs ;-)