7 avril 2006

Chaouin ?

L’activité bloguante doit être inversement proportionnelle aux préoccupations du blogueur. Bien des choses en réflexion, démarches et autres en vue. En fait, je ne suis pas tant occupé que préoccupé. Je n’aime pas le changement mais il est inévitable, je crois. Entrevue lundi sur le projet de doctorat. Exploration concomitante de Trois-Rivières, éventuelle nouvelle ville cet automne ? Et tiens c’est vrai un magoua ça vient de Trois-Rivières non ?

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Par ailleurs, mon loyer n’est plus compatible avec la chute de mes revenus. Cela rend la relocalisation inévitable à court terme. Mais, compte tenu de mon sujet de doctorat et des revenus d’emploi possibles, ce serait utile de garder un pied-à-terre à Sherbrooke? Comment ?

Et puis, hier quelqu’un a glissé dans mon casier une offre d’emploi. Remplacement d’un an d’un prof dans mon domaine. À Winnipeg. Ça m’a fait rêver un peu. Partir un an dans la splendeur du Manitoba. Boulot payant sûrement. Peu de candidatures vraisemblablement. Mais Winnipeg! Ça prend un passeport pour aller là ? En tout cas, paraît que les nuits y sont longues.

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Je pars pour la banlieue profonde de Montréal demain. Vais voir ma famille là-bas ce qui m’aidera sans doute à démêler mes idées. J’en ai besoin je pense. J’y aurais bien pris une bière avec le capitaine mais il recevait jeudi, et le jeudi je suis de permanence aux Beaux Dimanches. Suis bien touché qu’il m’ait mis dans sa blogoliste, ça incite à continuer. Et à mettre à jour la mienne aussi.

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Mais là encore, possible que le magoua s’enchaouinise bientôt. Je songe en effet à une mutation de ce blogue. Un nouveau titre en tout cas. L’esprit chaouin. On peut jouer au magoua à Sherbrooke mais à Trois-Rivières le mot a un sens tout autre. Le chaouin est une manière de magoua, mais du piémont appalachien. Mon vieux chum Boisvert a écrit un livre là-dessus. Le texte d’ouverture s’intitule L’esprit chaouin préféré à la pensée niaiseuse. On lit ce début de poème :

Encombré d’altitudes sur des seuils captifs
les averses lui creusent la ride appalache.
Le monde d’abord étonne, mais il croule;
la braise westerne écarlate une lune intégrale
et, l’âme basse dans la distance qui l’étreint,
le mouton s’arrête.

Yves Boisvert, Les chaouins, XYZ/Le Sabord

Je pense que le mouton s’arrête pour voir quelque chose de neuf, dans mon cas.

À moins qu’il ne devienne un loup ?

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