À force de ne plus bloguer on en vient à ne plus trop savoir par quoi commencer, il y a tant d'idées qui se bousculent. Et en même temps cette flemme qui s'insinue: à quoi bon ajouter des mots sur les millions qui s'écrivent sur le web...
C'est un peu comme ça que j'ai réagi quant La Presse annonçait que deux patrons unilingues anglais régnaient à la caisse de dépôt, ce qui forçait les toujours polis québécois francophones à tenir leurs réunions dans la langue de la business. Est-ce si grave ? En y songeant un peu, imaginons le cas inverse: un francophone unilingue peut-il travailler au siège social d'une quelconque banque torontoise ? Peut-être comme concierge mais guère plus. Mais bon, c'est normal, on est en Ontario.
Même chose à Ottawa où un unilingue anglais peut être vérificateur général alors même que sa fonction est définie comme bilingue. L'ironie étant qu'il avait la même fonction au Nouveau-Brunswik seule province officiellement bilingue au Canada. Mais c'est pas grave, on traduira. Et le gouvernement de notre natural bilingual premier ministre du Québec qui va demander gentiment, inciter par une campagne de pub et des subventions aux commerces qui ont des raisons sociales uniquement en anglais de bien vouloir se conformer à la loi. Et si ils ne le font pas ? C'est pas grave, on fait pareil à Paris.
Parlant de Paris, je me suis payé le bel Atlas de minorités que publie le Monde où on a bien quatre pages sur les problèmes (réels et scandaleux) des autochtones mais pas un mot sur le cas québécois. Peut-être qu'il n'existe plus ? Il y a trente ans cette année que le Québec a refusé de signer la nouvelle constitution canadienne. C'est pas grave, elle s'applique pareil et mieux, on passe des lois pénales stupidement répressives qui vont encombrer les prisons. C'est pas grave, il faut être tough on crime me dit mon sénateur de Sherbrooke. Ça va coûter plus cher à la province pour les emprisonner ? C'est pas grave nous dit le ministre, on vous donne déjà des sous, vous les dépenserez là plutôt qu'en santé ou en éducation.
Rien de tout ça n'est grave. Ni l'anglais que j'entends partout à l'université parce que la science se fait en anglais. Ce n'est pas grave je suis bilingue. It does not matter. Ni non plus le mépris envers tout ce qui est modèle québécois qui est si bien porté dans les radios poubelles de Québec. C'est tellement mieux aux États ou en Alberta man. Ils ont pas de garderies ou soins de santé universels ? So what ? C'est pas grave ils paient moins d'impôts.
Je le répète il n'y a rien de grave là dedans.
5 commentaires:
i don't understand french
c'est pas grave ;-)
Bienvenu for President. A vie.
Je crois que vivre à Québec (et y allumer la radio) nuit gravement à l'équilibre mental.
@Gérald dans son cas c'est 75 ans, mais suis pas trop surpris qu'un homme de toge inféodé aux criminels aille contre la volonté de notre saint sénateur ;-)
@ Laurent, y vivre peut-être pas mais y allumer la radio sûrement mais Montréal a quand même le Suburban
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