Ce matin, je rencontrais les équipes de travail d'un de mes cours. À mon bureau se pointe une étudiante qui n'avait pas fait l'examen de mi-session. Comme j'ai la hantise de la copie égarée, je lui demande si c'était normal que je n'aie rien eu d'elle. Elle me répond que oui, elle s'est inscrite ailleurs à Montréal et n'a plus besoin de mon cours qui ne serait pas reconnu de toutes façons. Mais elle tenait à ne pas laisser tomber sa collègue et terminera le travail de session avec elle.
Et on dira que tous les jeunes ne pensent qu'à leur nombril !
30 novembre 2011
20 novembre 2011
C'est pas grave
À force de ne plus bloguer on en vient à ne plus trop savoir par quoi commencer, il y a tant d'idées qui se bousculent. Et en même temps cette flemme qui s'insinue: à quoi bon ajouter des mots sur les millions qui s'écrivent sur le web...
C'est un peu comme ça que j'ai réagi quant La Presse annonçait que deux patrons unilingues anglais régnaient à la caisse de dépôt, ce qui forçait les toujours polis québécois francophones à tenir leurs réunions dans la langue de la business. Est-ce si grave ? En y songeant un peu, imaginons le cas inverse: un francophone unilingue peut-il travailler au siège social d'une quelconque banque torontoise ? Peut-être comme concierge mais guère plus. Mais bon, c'est normal, on est en Ontario.
Même chose à Ottawa où un unilingue anglais peut être vérificateur général alors même que sa fonction est définie comme bilingue. L'ironie étant qu'il avait la même fonction au Nouveau-Brunswik seule province officiellement bilingue au Canada. Mais c'est pas grave, on traduira. Et le gouvernement de notre natural bilingual premier ministre du Québec qui va demander gentiment, inciter par une campagne de pub et des subventions aux commerces qui ont des raisons sociales uniquement en anglais de bien vouloir se conformer à la loi. Et si ils ne le font pas ? C'est pas grave, on fait pareil à Paris.
Parlant de Paris, je me suis payé le bel Atlas de minorités que publie le Monde où on a bien quatre pages sur les problèmes (réels et scandaleux) des autochtones mais pas un mot sur le cas québécois. Peut-être qu'il n'existe plus ? Il y a trente ans cette année que le Québec a refusé de signer la nouvelle constitution canadienne. C'est pas grave, elle s'applique pareil et mieux, on passe des lois pénales stupidement répressives qui vont encombrer les prisons. C'est pas grave, il faut être tough on crime me dit mon sénateur de Sherbrooke. Ça va coûter plus cher à la province pour les emprisonner ? C'est pas grave nous dit le ministre, on vous donne déjà des sous, vous les dépenserez là plutôt qu'en santé ou en éducation.
Rien de tout ça n'est grave. Ni l'anglais que j'entends partout à l'université parce que la science se fait en anglais. Ce n'est pas grave je suis bilingue. It does not matter. Ni non plus le mépris envers tout ce qui est modèle québécois qui est si bien porté dans les radios poubelles de Québec. C'est tellement mieux aux États ou en Alberta man. Ils ont pas de garderies ou soins de santé universels ? So what ? C'est pas grave ils paient moins d'impôts.
Je le répète il n'y a rien de grave là dedans.
13 novembre 2011
Le temps qui passe
Il y avait ce jardin qui était trop beau...
Ce coin avec la vieille table de pique-nique...Où j'ai passé des heures à l'ombre ou au soleil, à lire, à farfouiller sur le net en buvant un bon rouge , en écoutant le chant des oiseaux, le glouglou de la cascade, le son des trains dans la vallée.
C'est aussi en le regardant que je gossais mes cours.
Et puis ce qui restait de l'ouragan Irène est passé, la rivière Saint-François a un peu débordé, mais pas trop de casse, rien de plus que le parc riverain submergé...
... et cette table à pique-nique qui verra du pays.
Un horaire de rêve cet automne, pas de cours le vendredi, de bons groupes, des périodes équilibrées. Ça donne le temps de faire une virée à Montréal voir la famille et se balader sur la montagne avec un vieil ami.
Et à la fin septembre, retour en Gaspésie avec les étudiants...
Un matin juste génial sur la grève près d'Escuminac.
Le matin suivant, il y avait un petit paquebot dans la baie de Percé.
Une semaine et 1200 km en autobus jaune, c'est dur sur le derrière mais c'est un moyen sûr d'être photographié par tous les touristes français qui sont presque les seuls en Gaspésie fin septembre. Au retour, le spectacle des feuilles dans ma rue.
Et au bureau de la maison du temps à travailler sur un nouveau cours, à corriger, à lire des blogues et à niaiser sur le web....
C'est le temps des dernières couleurs au jardin et déjà, première neige la semaine dernière.
Et ce coucher de soleil tantôt... avec une soirée douce.
Ah cet automne a été génial ! on a eu du temps exceptionnellement doux, la première gelée fatale fin octobre et des journées si agréables qu'on se dit qu'on doit en profiter.
Je profite du temps qui passe et c'est probablement la plus grande raison qui m'a fait négliger ce blogue. J'en lis toujours, il y en a tant d'excellents. Le mien a touché sa septième année fin octobre. Il n'est pas mort, il sort d'une longue pause aujourd'hui. Je tâcherai d'être plus fidèle.
Ça sert à ça les pauses, se retrouver.
Et suis bien là.
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