Un soir d'errances sur le web, suis tombé sur un article qui parlait de la ville de Flint au Michigan, ex grand centre de construction automobile, qui veut carrément bulldozer certains quartiers à l'abandon pour les remettre en forêts ou prairies. Le Daily telegraph reprend d'ailleurs l'info. C'est un phénomène qui touche beaucoup d'autres villes de la rust belt américaine. Ces prairies urbaines sont dans le fond l'aboutissement du déclin d'un quartier progressivement délaissé par ses habitants qui partent en banlieue, ce qui le rend pas cher, éventuellement criminalisé, encore plus déserté, pour finalement être détruit par vandalisme et en partie rasé par la ville.
Cela donne des lieux étranges avec des densités plus faibles que les villages, même s'il sont souvent à deux pas des centre-villes. J'ai passé une soirée cet hiver à en explorer virtuellement (merci Street view de Google maps) à Flint,à Cleveland. Dans le genre, ceux de Détroit sont exemplaires:
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On a un certain malaise à voir ces lieux devenus presque bucoliques, probablement peu fréquentables, ultimes plaies d'une grave maladie urbaine. Cela me rappelait une lecture de l'Histoire du paysage français où Jean-Robert Pitte parle de ces villes de l'empire romain à son déclin devenues trop grandes et indéfendables qui se sont rapetissées en construisant des remparts à même les monuments du temps de leur apogée.
Les barbares venaient d'ailleurs.
Ce n'est plus le cas maintenant.
Mais toujours les riches gardent leurs villas.
3 commentaires:
Trés fort le sujet de ce blog aujourd'hui. C'est une façon de voir inhabituelle et Ô combien réelle. C'est l'envers du sprawl américain comme dans l'échec d'un rêve.
Oui c'est vrai j'ai l'Amérique amère et je ne veux pas assister impavide à la mise à mort des anges...
http://www.quebecurbain.qc.ca/2009/06/28/ou-sarretera-la-ville/#comment-48675
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