19 février 2011

La routine

Il faut croire que je n'ai pas grand chose à dire, des idées de textes : une ode au fromage en grain, un compte-rendu d'un livre sur la relation du Québec à son grand voisin du Sud... Mais rien qui presse. La session a pris son rythme de croisière, les corrections s'accumulent qui réclament le peu de discipline que je possède.

Les cours sont agréables, j'ai de bons groupes.  Un cas inédit:  un étudiant tétraplégique à la suite d'un accident d'auto qui suit mon cours tout simplement pour se cultiver. Peut être pour se prouver que même s'il  n'est plus qu'une tête sur un corps figé, il est encore vivant. Son corps est inerte dans sa chaise roulante, une machine le fait respirer.  Je lui ai fait passer son examen oralement, il ne demandait rien mais son courage m'impressionne. Bel exemple à donner à mes cégépiens pas toujours motivés...

Le hasard des rencontres d'anciens étudiants m'a donné le plus beau salaire d'un prof, savoir qu'on a compté, que telle excursion a ouvert les yeux sur son milieu... Voir qu'un autre étudiant qui a lâché le cégep est en hôtellerie qu'il veut devenir sommelier, qu'il va partir découvrir les scotch et les vins en Europe. Pourquoi pas ? La passion fait souvent apprendre plus que l'école.

***

Il a fait 11 hier sous un soleil radieux. Aujourd'hui c'était un vent glacial. Ici l'hiver a une mort d'opéra, ça n'en finit plus. Une première brèche quand même, un soleil plus fort qui ouvre son agonie. Et tiens, une chanson d'hiver pour souligner la chose. Je ne suis pas un grand fan de Claude Dubois qui se caricature en vieilissant. Il a fait de bonnes chansons mais il en est une qui pour moi est à part des autres. Elle est magique.


Souhaitons que le Labrador ne s'attarde pas trop dans notre Sud cet hiver.

6 février 2011

Ah comme la neige a neigé !


Oui c’est l’hiver. Ici une éventuelle marmotte n’aurait même pas pu sortir de son trou le deux février puisqu’il est tombé un peu plus de 30 cm de neige dans la journée. Et gloire aux cols bleus de la ville de Sherbrooke puisque jamais la circulation n’a été interrompue dans notre vallonneuse cité. Et comme il y a à peu près deux trois pieds (1m) de neige au sol, je crois que je vais enfin pourvoir étrenner mes raquettes.

Et puis la nuit dernière on a eu droit à un deuxième service, un autre 30 cm avec une neige très forte  tellement qu’on a eu droit même à des éclairs. 


Un très rare orage de neige qui devait laisser tomber pas loin de 5 ou 6 cm de neige à l’heure si je me fie aux observateurs de mon site météo préféré.

Et ce matin au jardin on constate que ça va prendre un certain temps avant de s'installer sur la table à pique-nique:


Mon gentil voisin d'en face est un homme équipé, outre son abri tempo, emblème suburbain de l'hiver québécois, il également un souffleuse très utile maintenant d'ailleurs puisque son banc de neige est devenu trop haut pour y pelleter de nouvelles couches. Il pousse d'ailleurs la courtoisie jusqu'à souffler la bordure que laisse la charrue devant mon entrée. 


Je n'ai pas d'auto mais voici mon locataire qui dégage la sienne: 
Là où il m'a impressionné c'est que deux minutes plus tard, sans finir de la dégager, il a sorti son auto pour terminer le déneigement dans la rue. Pas bête, c'est toujours ça de moins à pelleter. 

Mais bon, comme on ne sait plus tellement où mettre la neige on a convenu, mon voisin d'à coté et moi, de se faire appel à un contracteur qui a une grosse souffleuse pour le reste de la saison. Ça rend la contemplation du paysage hivernal tellement plus agréable.