30 octobre 2010

Souvenances référendaires

Ce matin il y avait un voile blanc de neige sur les toits. C'est fondu sous un ciel gris. Voilà ce soir qu'il a plu et que la pluie se floconne tranquillement. La météo parle de quelques centimètres à venir, l'hiver s'en vient l'hiver est là.

Il me souvient qu'il était arrivé subitement il y a 15 ans au lendemain d'un certain référendum. Comme pour calmer les esprits. Va sans dire que la manie anniversariste des médias nous gratifie des analyses de circonstances qu'épicent une ennième pseudo crise entre péquistes pressés ou réalistes. Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je suis un souverainiste de conclusion. Convaincu que les institutions politiques canadiennes sont  irréformables; convaincu qu'il est également nécessaire à la survie de ma culture française d'Amérique qu'elle s'incarne dans un état indépendant intégré à son continent. Pour le reste, ça se discute entre gens sérieux.

Je suis un peu tanné qu'à chaque fois qu'un nationaliste pressé s'exprime on en vienne à remettre en cause la légitimité de la direction du PQ. Le gros bon sens hurle pourtant que tout prochain référendum sur la chose devrait être gagnant et pas de peu. Qu'il suffit d'attendre un bonne vieille bourde canadienne pour aider la cause. Mais les médias aiment bien ce genre d'histoire, qui réveille la méfiance bien québécoise des radicaux. On sait depuis un autre octobre il y a 40 ans, que la peur est une vieille arme des fédéraux. Ils en jouent admirablement depuis longtemps. Aussi diaboliser le PQ et déstabiliser sa cheffe (que je n'aime pas) est toujours de bonne guerre.

Ça aide à faire oublier que le poodle en chef de la province est désavoué en sa ville même.

22 octobre 2010

16 octobre 2010

Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Je croyais que c’était de Voltaire, mais semble que ce soit plutôt de Goebbels. Je ne pensais pas que le mensonge était si efficace. Voici un graphique qui circule beaucoup sur le web.  Il mesure la distribution de la richesse réelle, perçue et souhaitée aux USA :

L’article montre somme toute que les américains, de droite comme de gauche, souhaitent une distribution des richesses* très sociale démocrate à la suédoise et s’imaginent vivre dans une telle société.

Force est de constater que ce n’est pas le cas. Mais personne ne leur dit. Serait-ce que les médias mentent ? Je ne crois pas. Ils sont trop affairés aux mineurs chiliens ou aux caprices des sportifs pour se faire une idée.

*Dans cette étude on ne définit pas ce qu’est la richesse (wealth) épargne?  revenus ? Les proportions me font tendre vers l’épargne, si c’était les revenus, me semble qu’il y aurait eu révolution. Encore que j’en doute,  le lecteur moyen du Journal de Montréal étant somme toute heureux de voir PKP couper les derniers emplois bien payés de son empire. C’est connu : un syndiqué bien payé est plus riche qu’un cadre ou pigiste qui fait deux fois son salaire.

11 octobre 2010

Action de Grâce

Drôle de nom pour ce moment qui marque la fin de la belle saison et le début de l'autre. Fête des récoltes, occasion de savourer le bel été et la vie qui va. Dernière pause avant la course de la fin d'année. Pour ma part, le congé était bienvenu. Le voyage en Gaspésie s'est bien passé. mais disons que le retour en classe était rapide,  d'autant que le masochiste que je suis s'était ajouté une réunion à Montréal vendredi dernier. J'en ai profité saluer ma mère qui se fera opérer bientôt pour en finir avec un des milles problèmes de son âge. Le reste de la famille va bien, mais c'est tristounet de voir notre mère diminuée. 

***

Après ma réunion suis allé faire un saut à l'exposition d'Otto Dix au Musée des Beaux-Arts.   Tableaux étranges et morbides d'un homme qui a connu les tranchées de la guerre de 14-18, l'Allemagne tordue des années 1920, pour finir censuré par les nazis et condamné aux paysages. Ses toiles sont effectivement étranges, faussement naïves et souvent horribles. 


Plusieurs oeuvres de Dix seront détruites par les nazis au nom de l'art dégénéré. En lisant dans l'expo quelques propos sur l'art par Hitler, il me semblait entendre les voix des radios X, du Tea Party américain ou de votre démagogue préféré. La bêtise n'est pas morte. 

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Trop sombres propos pour une si belle journée d'automne. Je suis allé me ballader sur le bord de la rivière, encore un peu boueux des inondations de la semaine dernière. Longtemps j'ai regardé le manège d'un grand héron qui pêchait. Les gestes précis, stéréotypés de l'affut, la rapidité de l'attaque, l'avidité de l'avalement et finalement cette lenteur lourde d'un envol majestueux.  


Tien me voilà à faire du Hamelin. Normal, son livre est trop bon...