26 mai 2010

Choses vues

Entre les piles de copies, j'ai vu:



Un ballon orange sur un clocher

Des azalées zélées illuminées

La lune enfumée s'oranger


On peut donc en conclure:

a) que j'ai hâte de remettre mes notes
b) que je m'ennuie de jardiner
c) que les forêts brûlent fort  
d) que j'ai besoin de leçons pour photographier la lune convenablement ou
e) que mon appareil photo a ses limites.

Toutes ces réponses sont bonnes.

18 mai 2010

Question futile

J'ai un gros rhume de gars qui me liquéfie les neurones. C'est toujours énervant quand il fait beau et chaud comme c'est le cas cette semaine, tellement on est habitué aux rhumes d'hiver. On cherche la neige et on ne trouve que du vert. C'est déstabilisant.

La combinaison du temps estival et du cerveau ramolli m'a ramené à une observation qui me turlupine depuis quelques années. Les jeunes filles portent le short (ou le maillot) de plus en plus court alors que chez les gars, c'est le contraire. Le mecs sont en bermudas, les maillots s'allongent en deçà du genou. Où sont les  speedos et les jeans coupés courts de ma jeunesse ?

On me dira que c'est la mode. Pourquoi cette mode ? Un retour de la pudeur envers le corps masculin dans une société plus féministe ? À la niche les machos on ne veut plus voir vos entrejambes moulés ! Pourtant on hypersexualise toujours chez les dames.

À moins que ce ne soit un effet pervers de la relative ouverture envers le monde gai.  Pour éviter de se faire cruiser, cachons les bijoux et évitons les regards trop appuyés. Fausse sécurité pourtant, un beau torse sera toujours allumeur. Je parle en connaissance de cause ;-)

Je ne comprends rien à la mode.

Je la regrette parfois.

11 mai 2010

Le serpent se mord la queue

Acte un: Par des spéculations effrénées, le monde financier se met lui même en faillite entrainant avec lui l'économie réelle.


Acte deux. Pour éviter la catastrophe, les États s'endettent à la fois pour sauver les banques et relancer l'économie réelle.


Acte trois. Devant l'endettement des États, le monde financier spécule contre la dette des États, ce qui les force à réduire leurs dépenses et déprime l'économie réelle pendant que les financiers engrangent des profits.


Pas de morale: pour les banques, c'est face, je gagne, pile tu perds.


C'est pas grave, le Canadien a gagné.

8 mai 2010

Culture générale




Il y aurait plein de sujets à traiter aujourd’hui. La simple lecture du Devoir m’en suggère plusieurs. Cette série d’articles et ce sondage qui disent que sur la constitution canadienne, le Québec et le ROC sont sur des directions opposées. Mais ça, on le sait depuis longtemps. Un excellent dossier sur la politique albertaine nous ramène finalement au même sujet, sinon pour dire que si l’Alberta est riche de son pétrole, elle oublie tout ce qu’elle a reçu pour le développer et que son attitude finalement très à droite nous promet quelques collisions.

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Mais comme je suis en pleine corrections, c’est plutôt la série d’articles de Foglia sur l’éducation qui me titille le plus. C’est un sujet où d’ordinaire il me ravit et m’exaspère. Il m’exaspère dans sa condamnation aveugle de ce qu’il est convenu d’appeler la réforme.  Il me ravit souvent aussi quand il parle de l’effort que suppose l’éducation, de sa vocation à transmettre ce qu’il appelle aujourd’hui la culture générale. C’est une notion bien vague que les savants pédagogues cachent trop souvent sous des concepts peut-être plus précis mais qu’ils sont seuls à comprendre.

Il est à cet égard beaucoup plus nuancé aujourd’hui. Il y va même d’un plaidoyer pour les formations techniques, un domaine largement méprisé par les élites médiatiques et autres, où on est pourtant en grave pénurie de main d’œuvre. Un secteur où finissent par aboutir la plupart des décrocheurs, une fois qu’ils se rendent compte que la job qui les libérait à leur adolescence devient une impasse à bas salaire. Et pour avoir donné quelques cours dans ce type de formation, c’est rafraichissant pour un prof d’avoir des classes peut-être pas toujours brillantes mais motivées et curieuses, ce qui change des certains cégépiens ou universitaires moins souvent aussi allumés.

***

Revenons à la culture générale. Savoir lire, comprendre le monde, c’est l’échec de nos écoles dit Foglia : « Tout ce que je sais, c'est qu'on trouve aujourd'hui dans les universités une majorité d'étudiants qui vont y chercher des connaissances «utiles» à leur réussite sociale, sans rien avoir de cette culture générale. » Je constate aussi que les étudiants ne s’intéressent pas tellement à d’autre chose qu’à ce qui leur est utile. Sauf peut-être au hockey.

En ce sens, l’école reflète la société dont elle est issue. Abreuvée de télé, de médias de plus en plus spécialisés, elle atomise de plus en plus la trame du sens commun qui s’effiloche. Ça fait marcher un système qui veut des consommateurs qu’on peut cibler selon leurs intérêts préprogrammés. Ça rassure le patronat, les marketeux, les banquiers, les parents et les étudiants eux-mêmes. Et la normalisation des techniques d’apprentissage fait vivre des facultés d’éducation entières.

Depuis que j’enseigne, je prends tous les moyens pour ouvrir des horizons à mes jeunes, quitte à railler gentiment leurs obsessions utilitaires, facebookiennes ou hockeyeuses. J’aime les déstabiliser. Cette semaine, je l’ai passée à me balader en ville avec mes groupes. À leur faire observer des choses inutiles qui ne seront même pas à l’examen. À leur conter une très belle fable dans la superbe chapelle de l’Université Bishop's.




Je ne crois pas avoir appris grand chose d’utile à mes jeunes. Simplement à regarder le monde où ils sont. À lire leur environnement. Depuis vingt ans que je pratique ce genre d’excursions je sais que malgré que cela ne serve à rien, ils m’en sont toujours reconnaissants. Je crois que dans les facs d'éduc. on appelle cela de la métacognition
Je pense que j’ai fait mon travail.
À eux de transmettre et de continuer.

6 mai 2010

Encore du Brigitte Fontaine.

Le gentil commentaire de Tambour Major m'a fait penser à une autre chanson de Brigitte Fontaine et Areski cette fois. C'était une de ces chansons fétiches qu'on diffusait autrefois à la radio communautaire et qui faisait toujours réagir l'auditoire. Un hit local. 
Et voilà qu'en cherchant le vidéo je trouve celui qu'en a fait quelqu'un de Kino Sherbrooke. 



Comme quoi on récolte ce que l'on sème sans faire exprès.

4 mai 2010

Brigitte

J'ai toujours adoré Brigitte Fontaine. Elle est souvent devenue caricature d'elle même. Elle existera toujours par cette chanson
Et celle la aussi. Elle y devient personnage.

Brigitte Fontaine est autre. C'est l'intérêt.

1 mai 2010

Un curieux souvenir

Je ne fais pas assez attention aux chansons. Même si je les aime, je sais rarement ce dont elles parlent, surtout si elles ne sont pas en français. Pour moi c'est au delà des paroles, de l'intelligence de la musique et des mots. Tout juste un peu de bruit.

J'ai toujours aimé celle là sans savoir.


Maintenant que je sais ce dont elle parle, je sais pourquoi je l'ai toujours aimé.