18 juillet 2007

Pas mort

Non ce blogue n'est pas mort. Il ne fait pas partie de l'hécatombe observée par certains.

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Juste que le fait d’avoir déménagé oblige à faire plein d’autres choses. Il y a des milliers d'habitudes à changer et une maison c'est aussi plein de petites choses à faire. J'ai eu aussi la visite de microclimatopithèques et autres amis et famille. Et le jardin à travailler, les bibliothèques à placer, le vin le soir au jardin. Quelques textes oubliés aussi entre le portable et le gros ordi que je reprendrai peut-être. Et soyons francs, l’été est bref ici alors on en profite.

Je vous écris d’ailleurs en direct d’ici :

Cette table de pique-nique est le premier achat ou presque dans le nouvelle maison. On y est à l'ombre d'un érable, ce qui est bien agréable les rares jours de canicule qu'on ait eu jusqu'ici. Un bel été mais frais.

On y voit le jardin arrière :

Et s'il est beau, je n'y suis pour rien; c'est la copine et locataire du haut qui en est la D. A. (Directrice Artistique) en titre et en pratique.

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Un des avantages à avoir changé de quartier, c'est que je me trouve à deux pas de la rivière Saint-François dont la rive a été aménagée en piste cyclable et en sentier pédestre. L'endroit est désert ou presque la semaine. J'y ai fait hier une première promenade fort agréable. La piste cyclable est un maillon de la route verte, ce réseau cyclable qui traverse le Québec de part en part.

Mais je ne pense pas aller à Québec en vélo demain, à moins que je me paie le vélo électrique dont je rêve et qui m'est essentiel vue ma forme et les nombreuses côtes de Sherbrooke.

Ce qu'il y a de bien dans cette berge c'est qu'elle n'est pas sur-aménagée. Partout il y a des accès plus ou moins formels à la rivière. On y indique même des coins pour la pêche.

Non, ce n'est pas un panneau signalant l'approche d'élections.

Paraît qu'il y a du doré, le meilleur poisson d'eau douce au Québec, des truites, du brochet. Tout ça généralement comestible surtout au printemps. Il y a juste inconvénient, comme toutes les berges des rivières du Québec c'est la terre d'élection de l'herbe à puce, redoutable plante qui vous irrite la peau longtemps. Partout le long du sentier on en a identifié les talles et gare aux promeneurs insouciants.

La rivière est assez sauvage même tout près du centre-ville. Elle donne lieu à des points de vue étranges:
À travers ce saule brisé par les glaces du printemps on voit la croix de Mena Sen, le pont Saint-François et le clocher de l'église Saint-Jean Baptiste. Ce rocher et la croix qui le surmontent sont un élément du folklore sherbrookois. Il y avait là autrefois un pin blanc qui poussait et le site aurait été le lieu d'un affrontement plus ou moins légendaire entre Abénakis et Iroquois qu'on vous raconte ici.

Le pin a été foudroyé à la fin du 19e, il y en avait d'ailleurs un morceau au musée du Séminaire de Sherbrooke; il a été remplacé par une croix lumineuse au milieu du 20e laquelle se fait tranquillement envahir par un pin qui y repousse depuis quelques années.

Beau symbole non ?

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Ma promenade allait vers un marais aménagé pour l'observation de la faune, mais comme ma caméra manquait de jus, ce sera pour une autre fois.